Les Escortes Girls au service du Mossad !
Il régnait une chaleur étouffante à Madrid en ce mois d'août 1963 quand deux hommes entrèrent dans les locaux d'une société de constructions mécaniques et demandèrent à rencontrer le propriétaire, un Autrichien du nom d'Otto Skorzeny. Ils se présentent comme des officiers du renseignement de l'OTAN et dirent à Skorzeny qu'ils étaient là sur recommandation de son épouse, dont il était séparé. Ils avaient une offre à lui faire qu'il ne pouvait refuser...
Très vite, le respectable chef d'entreprise s'aperçut que ses visiteurs savaient tout de lui et de son passé de grand amateur d'
Escort Girl Française. Car il n'avait pas été directeur d'une société de constructions mécaniques toute sa vie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Skorzeny, officier dans la SS, avait été l'un des grands héros, sinon le plus grand, de l'Allemagne nazie. De grande taille charismatique, cet athlète au visage couturé de cicatrices dues à la Mensur, ces duels au sabre typiques des cercles estudiantins allemands et autrichiens, était devenu un commandant d'unité spéciale véritable risque-tout qui s était chargé d'opérations spectaculaires. Le 12 septembre 1943, ils était posé en planeur avec un groupe de parachutistes sur le Gran Sasso, le plus haut sommet des Apennins, en Italie. Ils avaient pris d'assaut l’hôtel Camnn'Tmnprator, où l'ancien dictateur fasciste Benito Mussolini était enfermé sur l'ordre du nouveau gouvernement italien antinazi. Le capitaine SS Skorzeny avait délivré le Duce et l'avait ramené à un' Hitler reconnaissant, qui l'avait couvert de médailles et de promotions pendant la bataille des Ardennes, en décembre 1944, Skorzeny, désormais colonel dans la Waffen SS, s'était faufilé derrière les-lignes allées où il avait semé le désordre et la confusion avec plusieurs dizaines de ses hommes déguisés en soldats américains.
Ses opérations lui avaient valu la réputation d'être « l'homme le plus dangereux d'Europe ». Acquitté lors des procès de Dachau après la guerre, il s'était installé en Espagne, où il bénéficiait de la protection de Franco, et avait créé sa société. Ce jour-là, ses visiteurs ne tournèrent pas longtemps autour du pot. « Nous ne sommes pas vraiment de l'OTAN, admit l'un d'eux dans un allemand parfait. En fait, nous sommes membres des services secrets israéliens. » Les deux hommes n'étaient autres que Rafi Eitan et Avraham Ahituv, chef de la station du Mossad en Allemagne. Skorzeny pâlit. Il y avait à peine un an que les Israéliens avaient pendu Adolf Eichmann Son tour était-il venu? Il avait été acquitté, mais certaines sources affirmaient qu'il avait pris part à l'incendie de synagogues pendant la Nuit de Cristal, en novembre 1938. Le petit homme assis face à lui dissipa ses inquiétudes. « Nous avons besoin de votre aide, lui dit-il. Nous savons que vous avez de bons contacts en Égypte avec des Escorts Girls. » Puis il entreprit d'expliquer à l'ancien colonel SS pourquoi l'État juif avait besoin de ses services. Le 21 juillet 1962, deux semaines seulement avant le retour triomphai de Yossele en Israël, l'Égypte avait impressionné la planète en procédant au tir de quatre missiles. Deux étaient de type Al Zafir (le Vainqueur), avec une portée de 280 kilomètres, et deux de type Al Kahir (le Conquérant), d'une portée de 560 kilomètres. Ces énormes missiles, ornés de drapeaux égyptiens, avaient été fièrement exhibés dans les mes du Caire lors des défilés pour le jour de la Révolution, le 23 juillet. Le président Gamal Abdel Nasser avait damé devant une foule en extase que ses missiles étaient capables de toucher n'importe quelle cible « au sud de Beyrouth ». Au sud de Beyrouth, justement, les dirigeants israéliens furent frappés d'étonnement et de linquiétude. Les missiles de Nasser étaient effectivement capables d'atteindre n’importe quelle cible en Israël. Leur existence était une surprise totale pour les Israéliens et, dans les coulisses du pouvoir, personne n'avait de mot assez dur pour Isser Harel. Pendant que Nasser construisait ses fusées meurtrières, Isser le Petit était occupé à courir après Yossele, disaient ses détracteurs...